Mercredi 30 avril, salle des banquets du CICB. Robert Dissa, poète, enseignant, journaliste, artiste multiforme, célèbre son retour sur scène. Le cœur battant à l’unisson avec un public conquis, il offre une performance authentique, à son image : libre, humaine.
Robert Dissa n’a rien perdu de sa verve ni de sa profondeur. Avec sa « plusique » cet art hybride où se marient poésie et musique il revisite ses textes cultes et en dévoile de nouveaux, tous puisés « du cœur », comme il le rappelle lui-même. Gnetala, village idéalisé et apaisant, Tara la belle, L’Amour dédié à son épouse, ou encore Gibraltar, un cri douloureux contre l’exil périlleux des jeunes Africains : chaque morceau raconte une histoire, un combat, une mémoire.
La soirée, marquée par la sincérité et la force des mots, a été magnifiée par la présence de la poétesse Fatoumata Keïta, dont le poème Sa Majesté, et du geaggeman Aziz Wonder, apportant rythme et énergie à l’ensemble.
Robert Dissa est bel et bien de retour. Et il ne fait pas que réciter des vers. Il parle à l’âme, il la caresse, il la bouscule. Il nous rappelle, dans un monde saturé de bruits, que la poésie reste un acte de résistance.
Sory Ibrahim MAIGA