Le nouveau Code pénal et de procédure pénale, adopté à une large majorité, marque un tournant dans la gestion des affaires judiciaires au Mali. Parmi les réformes les plus notables, la création de pôles spécialisés, tels que ceux dédiés à la lutte contre la corruption, le terrorisme, et la cybercriminalité, vise à améliorer l’efficacité et la spécialisation des juridictions. La mise en place de chambres criminelles et la réorganisation du rôle des juges et procureurs, notamment la délégation de la prérogative des mandats de dépôt à un collège de juges des libertés, reflètent la volonté du gouvernement de réduire les abus de pouvoir et de renforcer l’équité dans les procédures judiciaires.
Outre ces changements structurels, le nouveau code pénal introduit également de nouvelles infractions, comme la répression de l’esclavage par ascendance et de l’homosexualité, tout en renforçant les sanctions contre le trafic de personnes et le blanchiment de capitaux. Le projet de loi vise également à aligner le système judiciaire malien avec les normes internationales en matière de lutte contre le financement du terrorisme et les crimes transnationaux. Ces réformes, largement soutenues par le Conseil National de Transition, sont vues comme un pas décisif pour moderniser et harmoniser le cadre judiciaire du pays.