Un enjeu global aux répercussions locales
Les glaciers représentent environ 70 % des réserves mondiales d’eau douce. Leur fonte, amplifiée par le réchauffement climatique, perturbe le cycle naturel de l’eau et impacte directement les cours d’eau, l’agriculture et l’accès à l’eau potable. Si le Mali ne possède pas de glaciers, il subit néanmoins les conséquences de leur disparition : baisse des précipitations, sécheresses prolongées et réduction des ressources en eau.
« La gestion durable de l’eau est un défi que nous devons relever collectivement. La disparition des glaciers impacte l’ensemble de l’écosystème et accentue les difficultés d’accès à l’eau, notamment dans les régions sahéliennes », a souligné le Premier ministre lors de son discours.
Des politiques publiques pour une gestion responsable
Conscient des enjeux, le gouvernement malien a mis en place plusieurs instruments pour encadrer l’exploitation et la préservation des ressources hydriques. La Politique nationale de l’eau et le Code de l’eau imposent notamment des principes de régulation et de responsabilité, comme celui du pollueur-payeur.
Le Mali participe également à des initiatives régionales pour mieux gérer les cours d’eau transfrontaliers, notamment au sein de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) et de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN). Ces collaborations visent à assurer une utilisation équitable et durable des ressources en eau partagées.
L’innovation au service de l’eau
Un des temps forts de la célébration a été la présentation des projets du concours universitaire HACKATHON, où de jeunes chercheurs et ingénieurs ont exposé des solutions technologiques pour améliorer la gestion de l’eau : purification avancée, systèmes de drainage intelligents, techniques de récupération et de réutilisation des eaux usées. Ces initiatives ont été saluées par les autorités et encouragées par le Premier ministre, qui a insisté sur l’importance de l’innovation pour relever les défis futurs.
Un appel à l’engagement collectif
En clôture de la cérémonie, le Premier ministre a félicité le ministre de l’Énergie et de l’Eau pour les efforts entrepris et a exhorté tous les acteurs du secteur à intensifier leurs actions. « La protection des ressources en eau est une responsabilité partagée. Elle exige la mobilisation des pouvoirs publics, du secteur privé, des chercheurs et des citoyens », a-t-il déclaré.
Cette Journée mondiale de l’eau 2025 marque ainsi un tournant dans la sensibilisation et l’action pour préserver cette ressource essentielle. Dans un contexte de réchauffement climatique et de pression accrue sur les ressources hydriques, le Mali entend renforcer ses efforts pour assurer une gestion durable et solidaire de l’eau.
